Paris by night. Un bonheur à l'état pur. Rien que d'en parler Capucine avait des étoiles plein les yeux. Elle était dans son élément, elle se sentait vivante, l'adrénaline bien présente. Cela changeait de petite vie pépère avec des vieux ultra-conservateur. Elle voyait encore sa soeur Albane lui arracher littéralement sa cigarette des mains en lui faisant la morale sur les méfaits du tabac et tout le reste. Elle, et son mari parfait et ses trois gosses parfaits. A gerber. Capucine ne voulait pas finir comme ça, et à trop vouloir finir autrement, elle s'est fait passer pour le vilain petit canard de la famille. Il n'y avait qu'à voir le parcours de ses frères et soeurs. Après sa soeur Albane, il y avait Zachary, un jeune homme bien sous tout rapport. Sorti major de sa promotion, il est par la suite a fait de longues études pour devenir chirurgien. C'est avec lui que Capucine a le plus de mal. En effet, c'est un petit con arrogant qui croit avoir la science infuse et tout connaître de la vie alors qu'il n'est jamais sorti de son petit pavillon et qu'il n'a jamais connu d'autre nana que sa fiancée qu'il connaît depuis dix ans. Une bien triste vie. Et puis, il y a Gabriel. Le seul qui a essayé de la comprendre. Peut-être le fait qu'il se fait constamment rabaissé par cet abruti de Zac. Pour lui, grand chirurgien qu'il était, n'être qu'un petit chef cuistot ne se réduisait qu'à être un minable. Il avait toujours eu cette relation fusionnelle, ce genre de relation où un regard vaut mille idées et un sourire mille discours. Et puis, il y avait la petite dernière, Eleonor, tellement influençable. Capucine ne pouvait pas passer face à ça. Elle ne pouvait pas la laisser devenir une gosse de riche niaise et vivant dans un monde utopique. Elle essaye donc de lui inculquer deux-trois trucs, histoire de faire rager les parents, comme comment faire le mur et acheter des cigarettes discretos. Un bien triste portrait de famille qui donne plus envie de se casser de la baraque plutôt que rester ici.