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PRENOMS aleksy hanne. ♕
NOM o'malley. ♕
ÂGE vingt-quatre ans. ♕
NATIONALITE australienne avec des souches franco-italienne. ♕
VILLE D'ORIGINE adelaide; australie. ♕
PROFESSION aide-médecin légiste. ♕
ETUDES études en médecine en voie de se terminer. ♕
ETAT CIVIL fiancée. ♕
ORIENTATION SEXUELLE hétérosexuelle. ♕
VENU(E) SEUL(E) OU EN BINOME ? //.
QUE REPRÉSENTE LA VIE A DARWIN ET EN AUSTRALIE POUR TOI ? Darwin, c'est la liberté. C'est l'expression d'un tout nouveau départ pour moi. J'y ai fait ici de nombreuses connaissances et de grandes amitiés s'y sont crées. En quelque sorte, ce nouveau départ m'a sauvé la vie. Sans ce déménagement vers mes vingt ans, qui sait ce que je serai devenue? Je serai probablement une héroïnomane que vous croiseriez dans la rue sans même vous rendre compte qu'elle existe. Cette ville et ce pays, c'est ma nouvelle chance. C'est mon chez moi et je ne l'échangerai pour rien au monde. Qui peut se vanter d'habiter à 5 minutes de la plage et de pouvoir surfer à tous les matins ? Pas grand monde, croyez-moi ... !
LA LISTE DE VOS QUALITES ET DE VOS DEFAUTSJe peux être chiante lorsque je m'y mets. J'ai été élevée en enfant gâtée. Cependant, qui dit enfant gâtée ne dis pas nécessairement amour parental. À chacun son passé. Disons qu'avec une telle éducation, j'ai vite appris à obtenir ce que je voulais en me battant pour l'avoir. Je suis déterminée à rendre ma vie plus positive qu'elle l'a été par le passé. Je suis également profondément marquée par les épreuves de ma vie. Encore aujourd'hui, la mort de ma grande amie d'enfant me hante encore. J'en fais d'horribles cauchemars. Il me prend parfois d'être sociable, lorsque je suis de bonne humeur. J'aime bien mon côté indépendante et solitaire, mais j'aime également créer de nouveaux liens. Je ne suis pas gênée pour dire ce qu'il me passe par la tête, ce qui ne plait pas toujours aux personnes m'entourant. Malgré tout, je suis extrêmement positive et il serait impossible d'éteindre ma bonne humeur continuelle.
TU SAIS SURFER ? absolument et c'est l'une de mes grandes passions. Surfer me permets d'oublier tous mes tracas et de partir ma journée du bon côté. ♕
T'AS PEUR DES CROCODILES ? boaff pas spécialement. Par contre, je dois avouer que si j'en croisais un dans les prochaines minutes, je crierai probablement à m'époumoner. Alors, dans ce cas, il faut dire oui, j'imagine. ♕
IMAGINES-TU PASSER LE RESTANT DE TA VIE ICI ? pourquoi pas? La ville me plait, les habitants également. Bien entendu, il me plairait beaucoup de voyager. Mais Darwin est une très belle ville où s'établir.
C'EST L'HEURE DE LA SÉQUENCE ÉMOTIONJe tiens à le préciser; je ne suis ni saine ni contrôlable. Me fréquenter, c’est comme attraper la peste : on n’en guérit pas. Maintenant que vous êtes au courant, c’est à vos risques et périls, je vous aurais prévenus. Malgré tout, si vous avez fait le dur choix de m’avoir dans vos vies, vous devez savoir quelques petits détails sur moi. Détails certes, mais comme je n’aime pas expliquer qui je suis, prenez en note et qu’on en reparle plus. Je suis dure, froide, efficace et complètement déboussolante. Je ne vais pas par quatre chemins pour dire ce que je veux dire, même si mes mots peuvent blesser, honnêtement, je m’en balance. À vous de vivre avec, ou pas. J’ai une grande gueule et je tiens toujours à avoir le dernier mot. Tenez-vous le pour dit, j’ai toujours raison et celui qui a tort, c’est vous. N’essayez pas de me contredire, vous courez à votre perte d’avance. Je suis complètement et définitivement une de ces personnes qui se définit comme marginale, indépendante et fière de l’être. Être comme tout le monde ne m’a jamais tenté, je n’ai jamais tenté l’expérience et je ne crois pas essayer d’ici les prochaines années. Je fais mon propre chemin, que vous soyez là ou pas, je m’en contrefous. La vie se poursuivra sans vous. De toute façon, je n’ai besoin de rien ni de personne pour être heureuse. Comme vous pouvez le constater, je suis une personne plutôt controversée qui adore semer la pagaille sur son passage.
J'ai été élevée dans l'hypocrisie la plus totale. Mes parents portaient une affection sans borne à leur réputation et à l'image que notre famille projetait. Il fallait dire les bons mots au bon moment, le bon sourire à la bonne blague, le petit rire lorsque nécessaire; tout était calculé d'avance. Cette hypocrisie, je l'ai appris dans le ventre de ma mère; elle avait probablement planifié mon futur bien avant d'être enceinte. Ma grande soeur a suivit l'exemple idéaliste de la famille. Lorsque je suis arrivée dans le décor, il était alors normal que je fasse de même. Cependant, je me suis vite découvert un penchant pour l'auto-dérision et pour le ridicule. J'aimais mettre mes parents dans des situations qui les gênaient particulièrement. Autant dire que j'étais dès lors classée dans leur liste noire. On a alors fait comme si je n'existais pas, me sortant seulement lorsque c'était nécessaire. Mes parents avaient déjà laissé tomber mon éducation dans le monde mondain, préférant me laisser vagabonder à ma guise, se disant probablement qu'un jour je reviendrais à la raison. Si seulement ils avaient su ...
« ARRRRRRRRRRR! » Mon père m’énervait, ma mère m’énervait, ma sœur m’énervait, la caissière m’énervait et ma voisine me tapait royalement sur les nerfs. Bref, la terre entière semblait s’être donné le mot pour avoir l’air bête et gâcher le peu de joie qui m’était donné d’avoir. C’était une de ses journées pénibles où l’on a envie d’abattre chaque air bête à coups de tronçonneuse. Vous voyez le genre j’imagine. Ma famille, c’était le comble de l’hypocrisie. Il fallait susciter l’envie des autres, les autres étant dans ce cas de figures les gens pauvres qui passent leur vie à se battre pour avoir de quoi nourrir la totalité de leur famille, et prouver que nous étions meilleurs que les autres. Foutaise. Qui pourrait être assez idiot pour croire un seul instant que cette famille de dégénérée – en l’occurrence la mienne – était meilleure que les autres? C’est dans un environnement où l’argent et le pouvoir ne font qu’un que j’ai grandit. Aussi bien vous dire que cela a été l’élément déclencheur de ma rébellion. J’étais le mouton noir de la famille, celui impossible à dresser, qui fume, qui boit, qui se drogue, et qui, au grand dam de mes parents, n’a aucunement l’intention de suivre les pas de sa parfaite grande sœur. Misère, sortez moi de là quelqu’un! « n’oublie pas chérie, ce soir nous recevons des membres importants du gouvernement. j’attends de toi que tu sois charmante et polie. » « aussi bien prendre une corde et faire un nœud. cela vous épargnera de devoir regarder l’incompétente o'malley à l’œuvre.» Mon cynisme aura ma peau un de ces jours. Ma mère avait feint ne rien entendre et la vie avait poursuivit son cours. C’était continuellement ainsi dans la famille, soit insupportable. Mes parents feignaient avoir une fille digne et ma sœur m’ignorait tout simplement, c’était beaucoup plus facile ainsi.
Le corps de Talynda gissait, encore chaud, sur une marre de sang qui continuait de s’agrandir à mesure que les secondes passaient. Elle semblait paisible dans cette position, même si son corps restait déformé par l’impact qu’il venait de subir. C’était comme si elle attendait cette libération depuis longtemps, on pourrait presque déceler un sourire satisfait sur ce qui restait de son visage. Il faut dire que l’idée que j’avais eue n’était pas très brillante, surtout après avoir engloutit une quantité incalculable de pilules volées à ma mère. Nous avions décidé de monter dans la vieille citerne d’eau qui donnait une vue sur la ville. Ce n’était pas la première fois que l’on entreprenait ce geste illégal, mais certainement la dernière pour ma meilleure amie. C’est à cet endroit que Talynda a glissé et est tombée. « imbécile, je savais que ce n’était pas une bonne idée. » « et comment aurais-je pu deviner que cette idiote de Taly tomberait?! » Comme seule réponse, j’eu droit à des yeux remplis de désapprobation de mon meilleur ami, sveinn. Notre amie venait de mourir et je me sentais terriblement coupable. Nous avons continués nos vies, Sveinn et moi, comme si Talynda n’avait jamais existé. Nous nous sommes encore plus enfoncés dans la déchéance, espérant probablement plus qu’autre chose, oublier cette nuit.
Une année avait passée, mais je n’avais pas oublié. D’ailleurs, personne de notre entourage n’avait oublié. Des commémorations quotidiennes étaient faites pour la talentueuse Talynda qui avait un avenir prometteur avait-on dit. J’étais celle qui avait gâchée tout ce talent et qui avait conduit Taly vers un tout autre destin. On me reprochait sa mort, et j’en prenais le blâme sans riposter. C’en était beaucoup trop pour ma famille et leur précieuse réputation. « bonjour, je m’appelle aleksy, j’ai dix-sept ans, et je suis dépendante. » « bonjour aleksy. » C’était idiot et complètement inutile. Mais ma mère insistait pour que je suive cette thérapie sur les dépendances. Honnêtement, c’était comme se retrouver chez les alcooliques anonymes, mais avec des dépendants affectifs et des héroïnomanes. Beaucoup plus attrayant au niveau des histoires personnelles de tous et chacun, mais pas nécessairement utile. Depuis la mort de Talynda, ma dépendance aux diverses drogues n’avait fait qu’augmenter, ce qui avait poussé ma mère, dans un dernier effort de sauver sa fille indigne, à m’inscrire à ces débilités. Je m’étais présenté à toutes les réunions, et j’avais même eu un parrain, un ancien sans domicile fixe accro aux seringues. Après de nombreux mois à ne rien vouloir savoir de ces thérapies, j’en suis finalement venue à la conclusion que la meilleure chose pour moi sera de suivre les conseils qui m’étaient donnés. J’ai donc travailler sur moi-même et après quelques rechutes, des heures de découragement à pleurer sur mon sort, je peux finalement dire que je suis désormais clean.
« Allez, bouge ton gros cul. » « Va te faire foutre leksy! » « moi aussi je t’aime. » Et tout bonnement, j’avais déposé un léger baiser sur le front de Sveinn. Tandis que j’avais refait ma vie, que j’avais entrepris des études et que j’étais sur le point d'obtenir mon diplôme de médecin légiste, mon meilleur ami avait continué son chemin et s’était littéralement enfoncé dans sa dépendance. J’avais désormais pris la décision qu’il était plus que temps qu’il se donne un coup de pouce également, du moins que je lui en donne un. Je l’hébergeais donc désormais dans mon appartement, à Darwin, le surveillant au maximum de mes capacités. Il avait eu de nombreuses rechutes, et même encore, Sveinn n’est pas du tout guéri, mais j’ai foi qu’un jour il puisse refaire sa vie également. Je donne donc le plus clair de mon temps à m’occuper de lui et à le surveiller, chose qui ne manque pas de l’enrager.
« tu sais, aleksy, je n'en peux plus. je n'en peux plus de voir ton coloc faire n'importe quoi et foutre ta vie en l'air! tu ne vois donc pas qu'il est une nuisance?? » « ne t'avise pas de parler ainsi de Sveinn, emrys! on ne peut pas juger un livre par sa couverture; fais de même! » « tout ce que j'ai à dire, c'est que tu fous ta vie en l'air. » « et en quoi cela te concerne? c'est mon problème et non le tien. » « ça deviendra la mien lorsque nous serons mariés. » « si mariage il y a ... » et voilà, le doute était lancé. Voilà désormais deux ans que j'étais en relation avec Emrys, et c'était le bonheur parfait, je peux vous le jurer. Par contre, il semble de moins en moins accepter la place que prend Sveinn dans ma vie. Selon ses dires, c'est simplement pour me protéger. Je veux tant le croire, mais le fait est que cette haine qu'il semble de plus en plus développer pour mon meilleur ami me détruit de jour en jour, et détruit par le fait même notre relation. Nos sujets de discussion ne font que tourner autour du seul et même sujet; un peu comme si nous n'étions pas capable de faire totalement le point là dessus. À chaque fois, c'est la même histoire : Emrys me lance une pique, je réplique, nous nous engueulons et puis hop, nous n'en parlons plus ... Jusqu'à la prochaine chicane. Le fait est que nous sommes fiancés ... et que je ne sais plus si c'est réellement ce qui nous faut en ce moment ...